Gigi BON

 

 

 

Artiste peintre et sculptrice à Venise.

Galerie Miraviglia à Venise

Dans mon travail d’artiste, je recherche depuis toujours la construction d’un microcosme personnel qui serait la représentation du « Monde Univers », mélange de réalité et de fantaisie, voûtes célestes et abysses marins, passé et futur qui escamotent le « présent », à la recherche des merveilles.

J’ai eu la surprise de découvrir les images du travail de Jean Hurstel, cher ami depuis de nombreuses années, qui m’ont immédiatement donné la sensation d’entamer un voyage dans un « univers parallèle » hors du temps.

Formes, couleurs, songes et réalité se mélangent dans une absolue harmonie pour nous offrir une expérience sensorielle inattendue et nouvelle, surprenante et fascinante, oubliant complétement le produit à l’origine de la prise de vue.

Les images nous font découvrir, à travers des détails insoupçonnés, le monde qui nous entoure. La perception immédiate des merveilles de l’infinitésimal nous impose une réflexion sur le monde enchanteur de « Mère Nature ».

Le tout forme une réalité où l’expression de lignes continues, formes, variations chromatiques, stimule l’esprit curieux assoiffé de beauté : un jaune d’œuf, un oignon ou un fruit trop mûr en décomposition … deviennent des illustrations de la perfection. Celles-ci représentent les éléments qui nous procurent quotidiennement le plaisir et la nourriture, en nous imposant une attention majeure aux dons de la nature : des plantes, des fleurs et des animaux, pour lesquels cette découverte nous invite à plus de respect.

Il me revient en mémoire les interactions entre produits de la nature et histoire de l’homme, à la recherche de paliers toujours plus sophistiqués, qui l’ont conduit, grâce au savoir croissant, à perfectionner l’évolution de l’art culinaire depuis le simple usage du feu jusqu’au raffinement de la cuisine de la Renaissance. Cette recherche nous conduit jusqu’à la période actuelle où l’expérimentation, enrichie par la technique et la connaissance d’autres cultures, nous a conduits à décomposer les saveurs pour les recomposer en d’autres arômes et goûts, grâce à la cuisine moléculaire. Cette évolution est parallèle à celle qui a précisément invité Jean à expérimenter toutes les facettes de la gastronomie : de la distillerie familiale aux grands vins et spiritueux, jusqu’à la pâtisserie et le contact avec les grands chefs, comme il l’exprime lui-même : « un héritage, un plaisir, une profession, mais surtout une grande passion ».

Gratitude et admiration pour celui qui nous guide dans cette découverte qui nous relance vers de nouvelles dimensions de la connaissance.

Gigi Bon, Venise le 31 octobre 2021